L'accrochage exceptionnel à l'exposition LES ARTS VAGABONDS AUX JACOBINS

Dans le silence habité de l’Église des Jacobins, les rouleaux monumentaux de Svetlana Arefiev s’élèvent puis retombent, comme des souffles suspendus entre ciel et sol.

Déroulés depuis les hauteurs gothiques de la nef jusqu’au sol, ils épousent l’espace sacré pour le transformer en un théâtre d’images et de récits.

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Ces œuvres ne sont pas accrochées — elles sont posées, installées, ancrées dans l’architecture.
Chaque rouleau, fluide et vertical, invite à une lecture qui n’est ni frontale ni figée. Le spectateur circule autour, plonge dans les détails, se perd entre les visages, les symboles, les résonances mythologiques ou intimes. L’espace devient une matrice sensorielle où les frontières entre l’œuvre, le lieu et le regardeur s’estompent.

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Les personnages oniriques, à la fois fragiles et puissants, semblent naître des murs, glisser sur les colonnes, se répandre au sol comme des pensées incarnées. L’installation propose ainsi un accrochage vivant, en dialogue avec le lieu : les voûtes médiévales deviennent le prolongement des lignes, les pierres anciennes accueillent l’étrangeté douce des figures contemporaines.

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Cette exposition est plus qu’une présentation : c’est une immersion, un rituel visuel, où l’art sort de ses limites bidimensionnelles pour investir l’espace comme un corps, un souffle, une mémoire.